AMICALE DES ANCIENS DE L'ECOLE NORMALE WILLIAM PONTY

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CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Le Soleil

 

D’anciens élèves de William Ponty sensibilisent sur l’augmentation des températures en Afrique 

 

Les anciens élèves de l’École normale William Ponty se sont réunis, le samedi 13 janvier, à la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), autour d’un panel sur le thème « changements climatiques : causes, impacts et stratégies d’adaptation en Afrique ».  Une manière de sensibiliser sur les conséquences liées aux changements climatiques. 

 

Les problèmes liés aux changements climatiques préoccupent les anciens élèves de l’école normale William Ponty. Ces derniers ont organisé, le samedi 13 janvier, à Dakar, un panel sur le thème «les changements climatiques : causes, impacts et stratégies d’adaptation en Afrique ». À l’occasion, les panélistes ont abordé les températures. « En Afrique, la température passe toutes les décennies de 0,2°C à 0,5°C », informe Dr Cheikh Diop du laboratoire climatologie et environnement de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

 

Selon lui, l’augmentation des températures est la résultante du réchauffement observé qui est l’œuvre des émissions causées par les êtres humains.  

 

L’autre cause est liée au réchauffement dû aux gaz à effet de serre par le refroidissement provoqué par les aérosols. D’après Dr Youssouph Sané, du service climat et projections, à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), la vitesse de réchauffement climatique a été généralement plus rapide en Afrique que dans les autres parties du monde. Il en déduit que les conséquences pluviométriques causées par les fortes pluies ou sécheresses, selon les régions, sont plus fréquentes et intenses. « Ces changements ont eu des impacts sur le capital naturel, les systèmes socio-économiques et sur la population. Au niveau des écosystèmes, les impacts se manifestent par une diminution de la population d’oiseaux, de reptiles et de mammifères. En Afrique de l’ouest et australe, une augmentation des types de temps favorables aux feux de brousse a été notée », explique Youssouph Sané.  Les experts ont aussi bien étudié les impacts des changements climatiques sur le système alimentaire. Selon Cheikh Diop, « en Afrique australe, 40% des espèces végétales alimentaires autochtones récoltées dans la nature devraient voir leur étendue géographique diminuer avec un réchauffement climatique mondial de 1,7°C ».

 

Pour s’adapter aux changements climatiques, des solutions ont été proposées par les panélistes. « Pour une adaptation au niveau de la gestion des risques et des catastrophes, il faut mettre en place un centre opérationnel de gestion des crises par un système d’alerte précoce et d’ouvrages sous dimensionnés contre les inondations», suggère Yaya Mansour Diédhiou du laboratoire de climatologie et d’environnement à l’Ucad. En zone côtière, des stratégies pour s’adapter au phénomène du changement climatique ont été aussi reposées. Il s’agit, entre autres, des ouvrages de protection côtière, de la construction des murs, des digues, des campagnes de reboisement sur le littoral. Le président des anciens élèves de l’école William Ponty, Modou Ndiaye, s’est réjoui de la réussite de l’évènement. Il a ainsi appelé à  sensibiliser les populations sur les conséquences des changements climatiques. «

 

Dans cet élan de sensibilisation, nous avons remarqué que les écoles élémentaires Mass Massaër Niane 1 et 2 de la commune de Sicap Mermoz ont été primées, parce qu’étant les établissements les mieux reboisés de la région de Dakar. Nous avons décidé de les honorer aujourd’hui et nous incitons les autres écoles à faire la même chose», a-t-il préconisé.

 

 Bada MBATHIE (Stagiaire)

 

 

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Les décideurs invités à ériger le changement climatique en «une priorité absolue »

 

Dakar, 13 jan (APS) – Le Professeur Modou Ndiaye, enseignant à la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), a appelé samedi les décideurs à faire de la question du changement climatique une priorité absolue pour ‘’éviter au monde une catastrophe’’.

 

‘’Il faut éviter au monde une catastrophe en mettant en jeu la survie humaine. Pour y arriver, il faudra que les décideurs fassent de la question des changements climatiques la priorité des priorités. Des voix doivent s’élever pour des comportements de résilience’’, a exhorté Pr Ndiaye, président de l’Amicale des anciens de l’école normale Wiliame Ponty.

 

Il prenait part à une conférence intitulée : ‘’Changements climatiques : causes, impacts et stratégies d’adaptation en Afrique’’. La rencontre s’est tenue à la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef).

 

Le Pr Ndiaye pense que ce thème doit constituer une priorité pour l’Afrique et le monde entier. ‘’(…) tout récemment, il y a eu la rencontre de la Cop 28 [la Conférence des parties sur le climat de l’ONU]. Quels que soient les commentaires qui ont pu être faits en termes d’avancées, le fait est qu’en réalité cette rencontre a été un échec cuisant’’, a-t-il jugé.

 

Il prédit que l’objectif de réduction de la pollution atmosphérique, ‘’une exigence en 2025 pour éviter la catastrophe vers laquelle on s’achemine (…) ne pourra pas être atteint à l’évidence’’.

 

Il tire son argumentaire sur le fait que ‘’’les grands pays industriels et pétroliers disent très clairement qu’ils ne peuvent pas atteindre cet objectif avant 2035 en ce qui concerne le charbon et avant 2050 ou 2060 en ce qui concerne le pétrole et le gaz, puisqu’il s’agit des énergies fossiles’’.

 

De l’avis du président de l’Amicale des anciens de Wiliame Ponty, ce sont des dates qui sont ‘’tardives’’. ‘’Ce qui signifie que le monde est menacé par une apocalypse, le mot n’est pas de trop’’, a-t-il alerté. ‘’Et à ce moment-là, les conséquences seront incalculables.

 

Or, en cas d’aggravation du réchauffement climatique, ‘’il y aura la montée des eaux et cela provoquera des inondations, des tempêtes, et les ouragans vont devenir de plus en plus violents’’.

 

Il ajoute que ‘’des pays insulaires risquent de disparaitre’’ pendant que ‘’d’autres pays deviendront des zones désertiques’’. Pour lui, ‘’tout cela ressemble à une catastrophe’’.

 

Face à cette situation, Modou Ndiaye estime qu’il est urgent de sensibiliser les populations à des actions de résilience, ‘’faire en sorte qu’on ait des rues sans soleil, des écoles sans soleil’’.

 

‘’Parce que lorsqu’il fera trop chaud, et il fera très chaud sous peu, il faudra des arbres pour que les élèves puissent réviser et au dehors, permettre aux gens de circuler librement dans nos rues’’, a-t-il soutenu.

 

‘’Et c’est dans cet esprit que nous avons décidé de distinguer les écoles les mieux reboisées de Dakar. Il s’agit de Mass Massaer Niane 1 et Mass Massaer Niane 2 comme étant les établissements les mieux reboisés’’, a indiqué M. Ndiaye.

 

C’est, à son avis, une manière d’encourager et d’inciter les populations à de nouveaux comportements résilients. ‘’Et nous appelons les maires, les délégués de quartier, les associations culturelles et sportives (ASC), les élèves et les étudiants, dans le cadre de leurs clubs, à intensifier les activités de reboisement’’, a lancé le professeur d’université.

 

NSS/ASG

 

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VIDÉO DE LA CONFÉRENCE

 

 

Un chercheur recommande la promotion des énergies renouvelables pour réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre


Dakar, 13 jan (APS) – Le Dr Cheikh Diop, chercheur au laboratoire de climatologie et d’environnement (LCE) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, a recommandé de promouvoir les énergies renouvelables pour réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre à l’orée de l’ère du pétrole et du gaz au Sénégal.

 

‘’Comme l’exploitation du pétrole et du gaz va s’accompagner d’une émission de gaz à effet de serre, on peut contrebalancer cela en développant les énergies renouvelables’’, a dit le docteur Diop lors d’un panel portant sur les changements climatiques, organisé par l’Amicale des anciens élèves de l’école Wiliam Ponty.

 

De l’avis du spécialiste en climatologie, la promotion de telles énergies implique des investissements dans le solaire et l’éolien, ce que le gouvernement a déjà commencé, selon lui.

 

‘’En augmentant ces investissements, on peut tendre vers la neutralité carbone’’, a-t-il expliqué. Ce qui est l’important selon lui, c’est de ‘’pouvoir contrebalancer ces émissions en investissant massivement dans le solaire et l’éolien’’.

 

Le docteur Cheikh Diop, enseignant-chercheur au département de géographie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, rappelle que l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques.

Selon lui, il y a plusieurs impacts dans les domaines de l’agriculture, de la pêche et la santé.

 

‘’Concernant l’agriculture, on peut noter des changements dans le domaine du démarrage de la saison pluviométrique annuel. Tous ces changements ont des impacts sur les rendements des céréales et de l’arachide’’, a-t-il expliqué.

 

Dans le domaine de la pêche, dit-il, on peut citer les stocks de poissons, les changements de la température de l’eau à la surface océanique. Il explique que c’est ce qui fait que ‘’certaines espèces migrent vers d’autres côtes’’, poussant les pécheurs à ‘’aller de plus en plus loin en mer’’.

 

Pour ce qui concerne la santé, dit-il, elle dépend des ‘’’conditions environnementales’’. Aussi lorsque des changements climatiques surviennent, cela se répercute-t-il sur l’environnement et indirectement sur la santé, a-t-il fait observer.

 

‘’Dans certaines zones, on peut avoir une augmentation des cas de paludisme, une recrudescence de maladies comme la dengue qui sont des maladies à vecteur’’, a-t-il mis en garde.

 

Le Dr Diop fait aussi état d’impact au niveau des zones côtières qui sont vulnérables et sont frappées par l’érosion.

 

‘’Avec l’élévation marine, ces zones sont menacées alors qu’il s’agit de zones où il y a beaucoup d’investissements, car étant des zones touristiques et de loisirs’’, fait-il remarquer.

Beaucoup de capitales africaines sont menacées par l’élévation du niveau de la mer et de l’érosion, d’où l’intérêt de développer des solutions palliatives, comme le développement des énergies renouvelables, a suggéré Dr Cheikh Diop.

 

NSS/ASG

 

 

 

 

 

 

 



15/01/2024
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