AMICALE DES ANCIENS DE L'ECOLE NORMALE WILLIAM PONTY

Tout sénégalais doit s’honorer aujourd’hui des résultats obtenus par le Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (LSED) au Baccalauréat 2020 : 60 candidats présentés, TOUS admis à l’issue des épreuves du premier groupe, avec 22 mentions TB, 28 mentions Bien,06 mentions AB et 04 mentions Passable.

FÉLICITATIONS à tous ces braves héros, à l’encadrement pédagogique et administratif et aux parents qui ont fait confiance en notre système éducatif.

Cependant, cette situation m’interpelle et m’intrigue à la fois, si je pense à la future insertion de ces futurs cadres (in chaa Allahou) à la vie économique de notre pays. En effet, les 50 élèves bardés de la mention TB ou Bien, sont tous de potentiels boursiers à l’étranger (France, USA, Chine, etc.), sans compter tous ceux qui se trouvent dans le même cas dans d’autres lycées du pays. Oui, des boursiers, le Sénégal en a connus par le passé.

Mais, combien sont revenus? Combien ont pu trouver du travail au Sénégal ? À mon avis, il urge que le Gouvernement, à travers les Ministères de l’Education de l’Enseignement Supérieur et des Sénégalais de l’Exterieur, établisse un plan de suivi et d’insertion des sénégalais diplômés de l’extérieur, suite à l’obtention d’une bourse, quitte à faire signer un engagement (quinquennal ou décennal) aux prétendants à une bourse étrangère. Cela permettrait d’endiguer le fléau de la fuite des cerveaux.

N’est-ce pas que le Sénégal a déjà expérimenté ce type de contrat dans un passé récent ? Le concours d’entrée à l’Ecole Normale William Ponty, par exemple, était assujetti à la signature d’un engagement décennal. Ceux qui sortaient de cette École d’Excellence (elle aussi) servaient automatiquement leur pays. Et, Dieu sait qu’ils n’ont pas défailli à leur mission: ils ont servi honorablement la Nation.

Alors, doit-on continuer à investir énormément de ressources pour la réussite de nos potaches et les abandonner par la suite, au bénéfice d’autres pays qui n’y voient que leurs intérêts parce qu’ils savent pertinemment ce que leur apportent ces cadres dont nous avons financé les études ?
             

(*) Inspecteur de l’Education à la retraite